La jeune soumise

mardi 8 juillet 2014
par  Fatum
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Dès mes dix-huit ans, comme prévu, je quittai la maison familiale. Des conflits répétés avec mes parents me rendaient la vie impossible, et je voulais voler de mes propres ailes. Sans réfléchir, j’avais abandonné mes études et depuis trois mois vivais dans une misère noire, logeant parfois chez une amie, parfois même dans la rue.
Je commençais à désespérer lorsqu’un soir, dans une boulangerie, j’avais commandé un pain et peinais à trouver dans mes poches de quoi le payer. Un homme d’une quarantaine d’années avait assisté à la scène, et me tendit quelques pièces de manière à me permettre de régler mon problème. Lorsque je sortis, il me suivit et m’apostropha
« Je crois que tu connais quelques difficultés. Peut-être pourrais-je te venir en aide. Je te propose d’en discuter au cours d’un repas auquel je t’invite dans un restaurant du coin. »
L’occasion de calmer ma faim était trop belle, et bien que méfiante, j’acceptai l’offre. L’homme se révéla inquiet de la vie que je menais, et me sembla beaucoup s’intéresser à ma personne. En toute franchise, je méritais cette attention. Je paraissais largement mon âge et l’on disait de moi que j’étais un beau brin de fille. J’étais une véritable rousse, avec des yeux bleus. Ma figure était souriante malgré mes soucis. Et je savais avoir une silhouette qui attirait les regards masculins.
Je laissai parler l’homme : il me dit être âgé de quarante trois ans, être un célibataire convaincu, et diriger une affaire d’import-export dont il vivait largement. Il s’appelait Roger. Il me proposa de travailler pour lui. Ses bureaux se trouvaient dans un grand immeuble du centre ville, et il possédait un grand appartement à l’étage au-dessus, appartement où il vivait depuis huit ans déjà. Malgré ma méfiance, il sut me convaincre de l’y suivre. Lorsque je pénétrai dans ses bureaux, je fus impressionnée, tant ils étaient vastes. Il vit ma surprise et me sourit, comme pour me rassurer.
« Ne sois pas étonnée. J’occupe une quarantaine de personnes et ainsi, les ai toujours près de moi. Je crois pouvoir t’occuper pour des travaux de classement. Viviane, ma secrétaire personnelle, te prendra en charge et se chargera de ta formation. Pendant quelque temps, tu logeras ici, et dès que tu en auras les moyens, tu pourras te payer un logement en ville. ».
Il m’amena alors dans son appartement : il était splendide, jamais je n’avais rien vu d’aussi beau. Il m’en fit visiter la plus grande partie, et me montra une petite chambre
« C’est ici que dans un premier temps tu habiteras. Dès demain, Viviane t’emmènera en ville : il faut te constituer une garde-robe convenable, et les loques que tu portes feraient mauvais effet dans ma clientèle. Car pratiquement chaque jour, d’importants clients viennent discuter avec moi de grosses affaires. » Il me vit marquer un coup d’arrêt, et immédiatement me rassura « Ne crains rien de moi. Je ne te toucherai pas, bien que ta beauté ne me laisse pas indifférent. Mais je suis un homme sérieux, et ne cherche qu’à te venir en aide. D’ailleurs, regarde. La porte de ta chambre peut se fermer de l’intérieur grâce à un verrou. Tu es donc bien en sécurité. Il est temps que tu te reposes, car tu me sembles être fatiguée. Et demain sera pour toi une journée chargée. »
Sur ces mots, il posa un baiser sur mon front, et quitta la chambre en me souhaitant une bonne nuit. Elle fut longue à venir : je ressassais dans ma tête de folles images et me posai quand même des questions sur les jours à venir. Mais j’avais un toit, et pour le moment, c’était une chose importante.
Je finis par m’endormir. Des coups frappés à la porte me réveillèrent. J’allai ouvrir le verrou et découvris devant moi une jeune femme très élégante. C’était Viviane. Elle devait avoir environ trente ans, et me souriait en me dévisageant. Elle entra et me dit de m’habiller. J’avais dormi nue, et j’étais gênée de me montrer ainsi à elle. Mais elle me rassura
« Ne t’inquiète pas pour cela, j’en ai vu d’autres et ne suis pas vite choquée. Nous allons d’abord prendre un petit déjeuner. Puis, durant la plus grosse partie de la journée, allons faire les magasins. Et je te garantis que ce soir, tu ne te reconnaîtras plus. »
Comme je lui avouai que j’étais sans le sou, elle se mit à rire
« Ne t’inquiète pas pour si peu de chose. Roger m’a dit de ne pas regarder à la dépense, il prendrait tout en charge. Mais mettons-nous à table, nous partirons ensuite. Et à propos, comment te nommes-tu ?
— Je m’appelle Agnès, et ai dix-huit ans. »
La glace était rompue. Viviane s’était placée en face de moi. Je l’examinai en douce. Elle ne portait pas de soutien-gorge, et ses tétons étaient visibles sous sa blouse légère. Je fis mine de laisser tomber ma serviette, et me penchai pour la ramasser. J’en profitai pour regarder sous la table. Les longues jambes de Viviane étaient superbes. Elle les avait écartées, et je pus voir distinctement que sous sa jupe, elle ne portait pas de culotte. Je ne m’en offusquai pas : cela m’arrivait aussi. Le petit repas fut vite expédié. Viviane et moi sommes alors sorties pour faire les magasins. Elle était une incorrigible bavarde, et ce babil continuel me mettait en confiance. Trois heures plus tard, je ne me reconnaissais plus. Dans le grand magasin où nous étions entrées, elle m’équipa des pieds à la tête. Une vendeuse nous conseillait, et devant elle je dus me mettre nue pour enfiler de merveilleux dessous. Je ne fus même pas gênée. Je me savais jolie, et en reçus immédiatement la confirmation quand la jeune fille me souffla dans l’oreille en me faisant enfiler un vêtement « Je suis libre à dix-huit heures. Si le cœur vous en dit... » Je remarquai que Viviane avait entendu, mais elle ne fit mine de rien. Après être allées dans un magasin de chaussures, elle nous fit entrer dans un petit restaurant, et me dit :
« Nous avons deux heures devant nous pour mieux faire connaissance. Alors, raconte-moi ta vie. »
Elle avait eu soin de me faire boire quelques verres de vin, et sans trop réfléchir, je lui racontai tout : ma vie, devenue détestable à la maison, mes études, mon adolescence de plus en plus pourrie. Et sans même y réfléchir, je lui annonçai que j’étais encore vierge, et ne connaissais de l’amour que quelques baisers volés par de jeunes adolescents. Par contre, j’avais eu une véritable amie, de mon âge. Là, nous étions allées un peu plus loin, et nous caressions régulièrement. Mais elle avait dû suivre ses parents qui déménagèrent en province, et je l’avais ainsi perdue de vue. Viviane sembla se réjouir de la chose, et je compris vite pourquoi. Après le repas, elle m’amena dans un cinéma. Il était trop tôt pour rentrer à l’appartement, et j’acceptai avec plaisir. Je ne me souviens plus du film, et pour cause. Viviane avait eu soin de nous installer tout au fond de la salle pratiquement vide, à la dernière rangée. Et dès que se fit l’obscurité, je sentis une de ses mains se glisser sous ma jupe et se poser sur ma nouvelle culotte. En même temps, elle avait tourné la tête, et me donnait un baiser comme jamais je n’en avais eu. Je le lui rendis immédiatement, et sentis une étrange humidité surgir au bas de mon ventre. Elle s’en aperçut et me murmura
« Petite salope, on dirait que cela te plait. Alors, qu’attends-tu pour me caresser moi aussi ? »
Je ne pus résister à la tentation, et envoyai une de mes mains à la découverte. Je savais déjà qu’elle ne portait pas de culotte, mais fus quand même surprise de constater l’absence totale de poils.
Elle sentit ma réaction, et me dit
« Il y a longtemps que je me suis fait épiler. Cela t’arrivera sans doute aussi, et tu verras comme c’est agréable. Mais nous sommes un peu mal à l’aise ici. Rentrons plutôt, Roger ne viendra pas avant vingt et une heures, et nous aurons ainsi le temps de faire plus ample connaissance. »
Je me voyais mal refuser, et n’en avais d’ailleurs pas du tout envie. Je sentais bien que Viviane avait envie de s’isoler avec moi, et l’idée d’avoir enfin une nouvelle amie dans le milieu où il me faudrait évoluer me fit accepter.
Comme prévu, l’appartement était vide. Nous avons déposé mes paquets dans ma petite chambre, puis Viviane m’attira dans une autre chambre, bien plus vaste et très luxueuse. Elle était pleine de miroirs, même au plafond, et sans la moindre gêne, Viviane se coucha sur le lit et me fit signe de la rejoindre. Je ne pus m’empêcher de lui demander qui dormait là, et elle me répondit en souriant
« C’est ici que Roger me fait parfois venir. Je dois t’avouer que je suis sa soumise, et ne puis que lui obéir. » .....





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Commentaires

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lundi 14 février 2022 à 09h47 - par  Henic

Le style particulier de Fatum se manifeste une fois encore : l’histoire débute à un rythme relativement lent, l’auteur prend le temps de décrire personnes et situations. Puis le rythme s’accélère, voire s’emballe, et l’on traite en une page ce qui en nécessitait quatre ou cinq au début. C’est un peu dommage : on passe du sybarite qui prend son temps au libertin pressé de se soulager entre deux métros. La poésie y perd ce que l’efficacité coïtale y gagne, peut-être...
Néanmoins, la créativité de Fatum demeure et l’on ne s’ennuie pas !