Le cauchemar d’une famille

Par Gabriella Cianni
samedi 8 février 2014
par  Henic
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Première Partie : Le Contexte

Colonie pénale du Marais aux Moustiques. Décembre 1992.

Le Directeur Dalton regarde l’heure. Il est onze heures passées… Il est tard mais personne ne l’attend. Sa seule fille, Belen, passe quelques jours avec sa cousine Fernanda à Conchacabana, et sa femme Léonora n’est plus à la maison depuis longtemps. Personne n’attend le directeur Dalton en dehors de la Colonie pénale du Marais aux Moustiques.
Le directeur Dalton se lève et peigne en arrière ses cheveux châtains et gras, il referme sa braguette et boucle sa ceinture et son baudrier. La brune Lidia, une putain récemment arrivée, doit être prête et l’attendre, à présent… Elle est en quarantaine depuis vingt-quatre heures et les gars lui ont rendu visite par deux fois.
Le directeur Dalton pousse du pied le couvercle métallique du « trou ». Deux oeil noirs comme du charbon et aussi grands que des assiettes le regardent et clignent sous l’effet conjugué de la terreur et de la lumière soudaine… Il se lèche les lèvres. Lidia est allongée, enchaînée au sol par le cou, sa robe est déchirée et ses bras sont retournés dans son dos, avec les poignets menottés au collier.
Le directeur Dalton détache sa ceinture… Cela va être une longue nuit ; personne ne l’attend à la maison et la putain Lidia, condamnée à six ans de prison, mérite vraiment son attention…

Janvier 1999, dans le quartier le plus branché de la capitale de l’Etat.

La Française Margot Pascal est superbe. Tout en elle est classe et distinction : la manière dont elle est coiffée, la charme discret de son maquillage, l’odeur de son parfum, ses mains bien manucurées, ses gestes mesurés, son sourire, sa manière douce et modérée de parler, et son apparence polie quoique distante.
A vingt-six ans, la Française Margot Pascal est déjà une grande dame, mariée à l’un des plus riches étrangers du pays. Son visage au teint clair est de ceux dont on tombe amoureux au premier regard. Ses cheveux sont blonds, drus et légèrement ondulés. Elle a les yeux bleus et des lèvres pleines et sensuelles. Elle a des pommettes hautes et un petit nez distingué. Margot Pascal se sait belle et séduisante. L’homme qui n’est pas séduit par la magie de ses yeux ou par ses formes fantastiques, n’est pas encore né. Quoi qu’elle porte, sa taille étroite et sa poitrine ample et généreuse provoquent l’admiration et l’envie.
Ses proportions sont parfaites, généreuses, même. Ses seins sont hauts placés et pleins, et complétés par de forts tétons qui pointent considérablement devant elle. Elle a le ventre plat et le bas-ventre renfoncé de manière suggestive entre les courbes de ses cuisses. Ses hanches sont lisses mais aux courbes amples. Elle a des fesses de rêve, arrondies et proéminentes, qui sont accentuées par la minceur de sa taille. Ses longues jambes musclées et remarquablement profilées se terminent par des chevilles fragiles et provocantes. Si quelqu’un avait dit que Margot Pascal était la plus belle femme du monde, personne ne l’aurait contredit.
Mais, malheureusement pour ceux qui la connaissent, la Française Margot Pascal consacre ce corps admirable à un seul homme, son mari, Pierre, et elle l’avait fait à un jeune âge, quand elle n’était encore qu’une jeune fille amoureuse. Les fruits de ce jeune et tendre amour sont leurs deux filles jumelles, deux superbes blondes aux yeux aussi bleus que les siens. Deux filles qui, malgré qu’elles n’aient que dix ans, ont déjà hérité de la beauté de leur mère.
Riche, respectée et admirée… Tout est paix et tranquillité dans la vie de Margot Pascal. Tout jusqu’à cette chaude nuit de janvier, lorsque des étrangers frappent à la porte…
« Police ! Ouvrez ! Police ! »

Un mois plus tard, dans la Colonie pénale du Marais aux Moustiques…

La Française Margot Pascal est victime de la politique de peur et de chantage que la junte militaire a mise en place contre les démocraties occidentales. Moins de deux jours après qu’un juge européen eut jugé et emprisonné un de ses plus sanglants généraux, tous les postes de police du pays ont reçu le même message sur leurs fax : arrêter les citoyens de l’UE sous n’importe quel prétexte.
Les Pascal sont arrêtés pour exploiter leur domesticité, en l’occurrence leur chauffeur, Hector Banzer. Depuis ce moment, Margot Pascal n’a pas revu son mari ni ses jumelles. Et elle a passé trois jours et trois nuits enfermée derrière les barreaux avec des gens qui ont tué leurs vieux parents, et des prostituées malades.
Madame Margot est désespérée. Elle ne sait rien du sort de son mari ni de ses jumelles, et les trois horribles journées qu’elle a passées enfermée là sont plus qu’elle ne peut en supporter. Elle ne sait pas où elle se trouve ni combien de temps on va la garder, ni même de quoi elle est accusée ou si elle sera jugée. A chaque fois qu’elle interroge sa geôlière, sa seule réponse consiste à diriger la manche à eau à pleine force vers son visage, ses seins ou son bas-ventre. Puis il lui faut faire face à ses compagnes qui se moquent d’elle et lui font des choses pires que les moqueries… Mamy, la chef des putains, une lesbienne qui a été condamné pour le meurtre de deux de ses amants et de trois de ses propres enfants, a l’œil sur elle. Tout a commencé le premier jour, à la tombée de la nuit…
Mamy lui parle comme un homme l’aurait fait. Apeurée, Margot est appuyée contre les barreaux. Mamy s’est approchée si près qu’elles se touchent et qu’elle l’a coincée entre ses bras. La jeune mère est horrifiée de voir ces lèvres épaisses entrouvertes, ces dents jaunes et cette langue rose gonflée qui s’approchent d’elle… Margot se retourne et appuie son corps mince et bien fait contre les barreaux de la cage…
Les gloussements des autres prisonnières lui font se rendre compte qu’elle s’est mouillée. Margot est humiliée mais elle est plus encore effrayée et tremble comme une feuille ; elle se laisse tomber sur le sol, à genoux dans la défaite. Par chance, les geôlières apparaissent à ce moment avec leur tuyau… Les heures passent et Margot ne prend pas part à la lutte pour la mixture dégoûtante composée d’eau salée, de viscères de poisson pourris, des restes des geôliers et de la mauvaise alimentation des porcs que le directeur corrompu obtenait pour une fraction du budget dont il disposait pour nourrir les prisonniers. C’était une pâte nauséabonde qui était dégoûtante dans la main et qui teintait le visage de quiconque en mangeait. Margot a faim, très faim, mais elle n’est pas encore tombée assez bas pour se battre pour cette saleté répugnante.
Mais elle est tombée suffisamment bas pour s’accroupir et, soulevant la robe maculée de saleté qu’elle portait lors de son arrestation, elle se vide les entrailles. Elle n’en peut plus. Les autres prisonnières, qui défèquent, urinent et se masturbent bruyamment comme si c’était la chose la plus naturelle du monde, cessent toutes leurs bavardages incessants et se battent pour la regarder. C’est une scène des plus dégradantes pour la jeune mère française. Une scène dont elle se souviendra pour le reste de sa vie. Elle se souviendra aussi comment la noire, Mamy, s’est approchée et a reniflé son tabouret comme un chien. Margot vomit de dégoût. Une vague de rires et de commentaires agressifs achèvent son humiliation.

Le troisième jour, le nettoyage au tuyau est plus approfondi que d’habitude. Margot est surprise de constater que ces misérables qui sont abandonnés par la société commencent à remettre en ordre les haillons les uns des autres et à nettoyer leurs minables chevelures avec un morceau de peigne brisé qu’elles ont gardé précieusement. Quelques minutes plus tard apparaît un groupe d’hommes en uniforme, bien nourris. A l’instant même, les prisonnières, y compris Mamy, se jettent contre les barreaux en appelant les hommes et en faisant de grands gestes avec leurs bras. Seule au milieu de la cellule, Margot ne peut s’empêcher de rougir en entendant les obscénités qui heurtent ses oreilles.
Les hommes s’approchent…
Des mains habiles défont les ceintures et descendent les pantalons, et des bouches avides s’emplissent des membres virils sales, dont quelques-uns sont visiblement malades.
Margot détourne le regard de ce spectacle déprimant. Elle sent les yeux de tous ces parias qui brûlent en elle. Les yeux de ces femmes désavouées qui la fixent avec rancune pendant que d’autres femmes sont en train de vider les testicules. C’est aussi chaotique que pathétique et révulsant. C’est une orgie déprimante, un sommet de malveillance et de répression sexuelle. C’est abominable.
Un commandement militaire, une sorte de cri, sépare comme par magie le groupe des hommes refoulés et les prisonnières des barreaux. C’est un spectacle grotesque que de voir tous ces soldats au garde-à-vous avec le pantalon aux genoux et le membre souillé de sperme et de salive… Un silence sépulcral s’ensuit.
Un petit home moustachu avec une casquette argentée, vêtu d’un uniforme un tout petit peu plus propre que les autres, s’approche des barreaux. C’est le directeur Dalton. Avec une allure de conquérant, il se pavane autour de la cage. Le seul bruit que l’on entend est la respiration rauque et agitée de Mamy. Le directeur Dalton fait plusieurs fois le tour de la cage. Les gardes restent au garde-à-vous, nus de la taille aux pieds. Les prisonnières se tiennent aussi silencieusement au garde-à-vous. Margot est à moitié à genoux et à moitié accroupie, elle essaie par tous les moyens d’éviter d’être remarquée par personne. L’ordre la fait sursauter comme un claquement de fouet :
« Toi, la salope étrangère, garde à vous ! »
Margot lève la tête pour être sûre que cela s’adresse bien à elle. Qui d’autre cela pourrait-il être ?
« Le corps droit. Les pieds joints. Le menton levé ! »
Margot obéit aux ordres, malgré la résistance de ses membres.
« Le con rentré. Le cul sorti. La poitrine en avant. Les nichons levés ! »
La jeune mère française passe d’un teint pâle à une couleur écarlate. Jamais elle n’a entendu ce genre d’Espagnol, depuis son arrivée dans le pays ni au sein de son cercle restreint d’expatriés et d’admirateurs locaux. Lorsque, pour la première fois en trois jours, elle les voit ouvrir la porte, Margot, affaiblie, sent ses jambes céder et le sang se retirer précipitamment de sa tête. Elle est sur le point de s’évanouir.
Le directeur Dalton passe devant toutes les prisonnières jusqu’à ce qu’il parvienne devant la seule prisonnière blanche de la Cage des Putes, la seule femme blonde dans toute la colonie pénitentiaire du Marais aux Moustiques, devant Madame Margot Pascal. Le directeur Dalton se tient devant elle et fixe ses grands yeux bleus avec ses yeux porcins qui louchent légèrement. Sans prononcer un mot, il tourne lentement autour d’elle. Elle seule… Margot entend distinctement le souffle rauque des officiers, qui devient de plus en plus haletant.
Quatre fois, il tourne autour d’elle, en s’arrêtant à chaque fois quelques secondes de chaque côté et derrière elle… son regard parcourt chaque centimètre de son corps, chaque courbe. Chaque détail de ses formes féminines est nettement sculpté par la robe trempée dont l’imprimé à fleurs colle à son corps comme une seconde peau. Le directeur Dalton allume une cigarette et lui souffle la fumée à la figure. Margot retient son souffle. Elle ne supporte pas l’odeur du tabac et moins encore les effluves de vieil ail qui l’accompagnent.
Quand elle sent le club du militaire qui lui donne de petits coups sur son mollet nu, elle ne parvient pas à croire ce qui se passe. Le porc touche sa la jambe avec un club ! Après un bref moment d’incertitude, elle pose ses pieds ensemble jusqu’à ce que ses chevilles se touchent. Mais la botte du soldat lui montre que ce n’est pas non plus la position qu’il demande. Elle avait les pieds écartés. Elle les tourne vers l’intérieur. Le club ne s’arrête pas, il poursuit son chemin en remontant le long de l’extérieur de sa jambe gauche, lentement, jusqu’à la hanche. Puis, sans la quitter un seul instant, il se déplace vers son pubis, juste au-dessus se son sexe, et appuie légèrement.
Margot pleure ouvertement sous l’humiliation, elle rentre son ventre et remplit ses poumons. Elle ne peut pas imaginer le traitement dégradant que le dégénéré peut infliger à un prisonnier. Mais le club continue, cette fois vers le milieu de sa robe sale et détrempée. Margot retient son souffle. Le club va sans s’arrêter sur ses seins trempés sur lesquels la robe moulante s’accroche sans un seul pli. Margot a un soupir de soulagement. Elle s’attendait à une nouvelle humiliation, une humiliation qu’elle n’était pas sûre de pouvoir supporter. Le club monte jusqu’à son menton qu’il soulève légèrement. Puis il sépare sa crinière de cheveux blonds crasseux sur ses épaules.

Le gardien reprend sa marche autour de la prisonnière. Il aime ce qu’il voit. C’est une jeune femme dans la plénitude de sa beauté, une Femme avec un F majuscule, très différente de la petite Cristal. De plus, elle est bien élevée et distinguée, c’est une personne qui, dans toute autre situation, serait totalement inaccessible à un paria comme lui. Son pénis en érection lui fait mal dans son pantalon alors qu’il contemple une fois de plus ses fesses fermes. Il aime la façon dont la robe trempée disparaît dans la fente entre les globes blancs, charnus et fermes de chair succulente. Il observe la manière douce dont son dos est courbé et ressort au niveau de ses reins, ainsi que l’incroyable étroitesse de sa taille. Ses yeux se posent sur la rectitude de son dos et ses épaules carrées qui sont à moitié cachées par sa chevelure blonde. Il a lu attentivement son dossier et elle est parfaite... taille trente-six, un mètre soixante-huit, cinquante-sept kilos de chair blanche distribuée dans tous les bons endroits, instruite, elle a un inutile doctorat en espagnol. L’espèce d’éducation qui ne sert à rien et dont seuls les Européens de bonnes familles se préoccupent. Elle est aussi la mère d’une paire de jumelles, qui sont également détenues dans la colonie.
Cette prisonnière est disponible... Quelques heures après son arrestation et son emprisonnement, les relations avec l’Europe étaient revenues à la normale et un fax avait été reçu dans tous les commissariats de police, ordonnant que tous les citoyens de l’UE soient laissés tranquilles. C’est une honte que les Pascal n’aient pas été dans un poste de police à ce moment-là. Ils étaient en prison lorsqu’un autre fax y était arrivé, ordonnant la destruction de toute preuve ou indice de détentions illégales, afin d’éviter toute complication diplomatique. Et les Pascal sont à l’évidence la preuve même d’une détention illégale… Oui, cette prisonnière est parfaite.
Margot sent le club toucher son poing gauche qui, comme le droit, est hermétiquement et furieusement fermé. Margot les ouvre et presse ses paumes contre ses cuisses. Elle transpire plus qu’elle n’a jamais transpiré auparavant dans sa vie. L’officier est toujours derrière elle... Le club fait une pause entre ses reins puis descend lentement mais sûrement... il est évident qu’il ne va pas s’arrêter... Margot serre ses fesses aussi serrées qu’elle peut, donnant inconsciemment au sadique directeur un régal visuel. Le club fait une diversion en tapotant légèrement la fesse droite de la femme. Margot assouplit sa position. La terreur l’y contraint. Le club continue son chemin entre les fesses de la Française toute honteuse, les ouvrant de la manière la plus humiliante et la plus obscène.
Puis plus rien… Le directeur et ses officiers s’en vont simplement et la geôlière en chef referme la cellule. A peine les porcs sortis, le silence sépulcral est rompu et les femmes commencent à bavarder avec animation. Margot a été dénigrée jusqu’au tréfonds ; submergée par la terreur, la faim et la fatigue, elle se retire dans un coin de la cellule et pleure toutes les larmes de son corps.
Margot ne peut dormir cette nuit-là. A ses côtés, les autres prisonnières ronflent sur le sol après d’innombrables et interminables masturbations. Margot se lève doucement, se dirige vers un des seaux et met son doigt dans un coin ; la puanteur lui retourne l’estomac mais elle surmonte ses haut-le-cœur et son estomac apprécie d’être nourri après trois jours de jeûne. Une fois sa faim assouvie, Pierre et les jumelles lui reviennent à l’esprit. Où sont-ils ? Dehors, il pleut et de l’eau s’infiltre par les trous dans le toit de tôle ondulée en lambeaux. Pour la première fois, Margot a froid dans ce marécage plein de vapeur. Elle a froid et ressent un profond désespoir, elle est la personne la plus malheureuse du monde.

A minuit, une douzaine de gardiennes se présentent, armées avec les clubs de golf. Ils traînent une jeune fille hors de la cellule. Ce qui suit est horrible. Les geôlières l’attaquent avec sadisme... Elles la battent, elles la pénètrent sauvagement avec leurs clubs, elles la forcent à se masturber jusqu’à ce qu’elle jouisse sous une grêle de coups, elles l’étouffent de manière obscène entre leurs cuisses jusqu’à ce qu’elles en aient assez de sa langue et ses lèvres. Pas une seule des prisonnières ne prête la moindre attention aux cris de la malheureuse. Pendant qu’elle contemple cette horreur, Margot s’interroge toujours sur le sort de ses filles. Où peuvent-elles être ? Une fois leurs appétits sadiques satisfaits, les geôlières emmènent la fille en la forçant à marcher à quatre pattes avec un club enfoncé dans l’anus. Puis le silence se fait… Il pleut toujours sur la colonie pénitentiaire du Marais aux Moustiques.

Elles reviennent pour elle des heures plus tard. Elle reconnaît trois d’entre elles comme faisant partie de celles qui ont abusé de la jeune fille. Elles sont armées de matraques réglementaires qui sont encore sales de cette brutale agression. Les geôlières ouvrent la porte et lui font signe de sortir. Une fois qu’elle est sortie, elles lui menottent les mains devant elle et la poussent sous la pluie vers le seul immeuble décent du pénitencier. Des projecteurs sur quatre hautes tours éclairent le fil de fer barbelé qui entoure l’enceinte et des chiens féroces sont enchaînés tout autour du périmètre. Elles se dirigent vers une porte à laquelle frappe l’une des gardiennes.

Margot est surprise par la musique de Gardel et la fragile chandelle, avant de pouvoir remarquer les autres détails du luxueux appartement. Au milieu se trouve une longue table dressée pour un dîner appétissant. Et assis au bout de la table de la porte se trouve le directeur, la brute en uniforme qui l’avait humiliée dans la cellule. En silencieusement, immobile dans l’embrasure de la porte, Margot sent le regard brûlant de l’homme sur son corps une fois encore.
« Comment osez-vous m’amener cette ordure ? Vous ne sentez pas comme elle pue ? »
Margot déglutit. La fureur la ronge. Ce despote illégitime et ignorant la traite comme de l’ordure ! Les trois geôliers la sortent rapidement pour la conduire à la douche, ils lui libèrent les mains et après lui avoir donné une bouteille de shampoing, ils lui ordonnent de se déshabiller et de se laver soigneusement les cheveux et le corps.
« Surtout ta chatte et ton cul, souligne l’un d’eux. »
Rouge de honte, Margot fléchit légèrement les jambes et obéit...
« Vas-tu y mettre les doigts ? Ou veux-tu que je le fasse ? Demande l’un d’une voix si rauque de désir qu’il fait frissonner Margot de dégoût. »
Lorsque les gardiennes estiment qu’il est temps, elles conduisent la prisonnière à un miroir et lui ordonnent de sécher et brosser ses cheveux, et de mettre du rouge à lèvres. Puis elles lui prêtent une robe rouge très usée. Elle est très courte, avec un décolleté très profond, elles lui donnent aussi une paire de chaussures rouges usées à hauts talons qui lui serrent fortement les pieds. En guise de touche finale, elles renversent sur elle un flacon de parfum bon marché, lui mettent un collier de fausses perles autour du cou et l’équipent d’un bracelet de cheville en or autour de sa jambe, avec des clochettes dessus ! Deux boucles d’oreilles de la taille de grosses pièces de monnaie terminent la parure de Margot.
Celle qui semblait être la responsable la regarde de haut en bas, elle ne semble pas être trop contente du résultat. D’un geste irrité, elle barbouille plus de rouge sur les lèvres de Margot jusqu’à ce qu’elles en soient recouvertes d’une couche épaisse. Elle défait deux boutons de la robe pour dégager davantage le décolleté de Margot et elle lui donne un peigne et une pince à cheveux.
« Attache tes cheveux. »
Margot tire ses cheveux en arrière de sa tête et les maintient en place avec la pince.
« Mets ça ! Ordonne-t-elle en lui présentant les menottes. » LIRE LA SUITE

L’intégralité des 2 premières parties de ce récit,traduit de l’anglais par Henic et illustré de nombreux dessins, est disponible pour les abonnés de RdF
Cette histoire est à rapprocher de « L’otage » de D. Guard : cette dernière se situe de l’autre côté du décor, et il y a des parties communes quoique vues chacune d’un côté.




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Commentaires

Logo de kingliart
mardi 25 février 2014 à 23h43 - par  kingliart

Hénic vous avez fait là un choix intéressant et fort bien traduit.

Logo de Henic
lundi 10 février 2014 à 17h21 - par  Henic

Vous êtes très aimable, merci.
Henic

Logo de pabblo6
dimanche 9 février 2014 à 20h56 - par  pabblo6

Merci a Henic pour a nouveau une excellente histoire,superbement traduite.Je ne regrette pas mon abonnement !