Attendre en enfer

Tawaco Takamura
vendredi 27 septembre 2013
par  Henic
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Il sera bientôt là. Je le hais. Il est écœurant. Je le déchirerais bien de mes propres mains, si je le pouvais. Il y a maintenant deux semaines et un jour que je suis son esclave. Je suis « son lapin », comme il m’appelle.
Ce furent quinze jours d’horreur, avec leurs quinze nuits… Je ne suis pas sûre de pouvoir en endurer plus. Mais ai-je le choix ?
Je suis là, coincée dans ce satané trou. Il fait un mètre de large et guère plus de haut. Je ne peux même pas me mettre debout. Je ne fais qu’attendre ici, accroupie, à genoux ou assise, mais toujours en attente…
Je suis nue depuis le premier jour.
Je n’ai pas vu la lumière du jour depuis que je suis là. J’habite dans un trou fait dans le sol de sa chambre. C’est un donjon miniature, une chambre des horreurs.
Je porte un collier autour du cou et une corde autour du dessus de mes seins. Il y a aussi une corde autour de ma taille, avec un morceau qui en pend. Si je me conduis mal, il tire la corde pendante bien fort entre les lèvres de mon sexe et me fait me frotter dessus jusqu’à ce que je jouisse. Il faut que je jouisse, sinon, il retire la corde et me frappe le derrière ou les seins avec. Je ne peux rien faire pour l’arrêter. Mes seins sont sans protection.
D’autres fois, il passe le bout de la corde entre mes jambes et la place entre mes mains qui sont attachées derrière mon dos. Il faut alors que je tienne moi-même la corde et que je tire dessus jusqu’à ce que j’aie un orgasme. Quelquefois, j’ai mal et je n’arrive pas au bout. Il dit alors qu’il lèchera mieux, et il lèche mon clitoris jusqu’à ce que je jouisse. Mais si je peux finir sans son aide, je le fais. C’est plus rapide et je préfère me toucher moi-même.
C’est lui maintenant ! J’entends la clé. Que va-t-il me faire cette fois-ci ?
Dieu ! Il est encore ivre ! Il est là, grand, empoté, nu, avec ses couilles crasseuses qui pendent et sa bite dressée, comme toujours. Il me regarde. Ses yeux sont vitreux, à la fois à cause de la boisson et du désir. C’est un monstre. Il s’accroupit, passe la main à travers la grille et tire sur la laisse. Il m’étrangle presque. Il plaque mon visage vers le haut, contre les barreaux. A chaque fois qu’il boit, il fait la même chose. Je ne peux pas le supporter…
« Ouvre les yeux, lapin. Et la bouche. »
Il s’agenouille au-dessus de moi, se lèche les lèvres et me pisse à la figure, comme toujours. La pisse reste là, dans ce trou dégoûtant. Ce trou à pisse est maintenant devenu ma vie. Puis il ouvre la grille et me tire vers le haut, dans sa chambre. Il n’est pas venu là seulement pour pisser un coup.
Je peux me tenir debout à présent, mais je ne suis toujours pas libre. Je suis enchaînée à une chaîne qui relie le collier que j’ai autour du cou au pied de son lit. Mes mains sont menottées derrière mon dos. Ce sont deux anneaux ovales qui maintiennent mes paumes l’une contre l’autre. Je peux bouger mes doigts juste assez pour caresser ce monstre et m’habiller pour lui. Il ordonne :
« Viens, sors de là et habille-toi ! »
Les habits sont posés sur le lit sur lequel il me viole. Il libère mes mains et j’enfile des bas qui ont dû être blancs mais qui sont maintenant sales et tachés de sperme et de salive. Il les utilise pour me bâillonner si je crie trop fort. Puis je dois mettre la culotte de dentelle qui est tout aussi crasseuse et déchirée. Ensuite, je passe le soutien-gorge. Il s’attache devant. Il ne couvre même pas mes seins mais il les soulève. Ils n’en ont pas besoin. J’ai toujours eu de gros seins et je n’aime pas les soutiens-gorge. Après cela, il me faut enfiler de vieilles chaussures rouges à très hauts talons qui me font mal aux pieds. Je ne sais pas à qui elles appartenaient et je n’ose pas demander…
Lorsque je suis habillée comme une poupée gonflable, il me fait faire quelques numéros à son profit. Je marche en portant un plateau et en tortillant des hanches. Puis je recule et me penche vers lui comme une Japonaise. Il aime voir mes seins trembloter et osciller.
Je lui sers du vin bon marché, d’une brique cartonnée dans un gobelet en plastique sale. C’est toujours le même gobelet et je suis toujours à genoux. Il me regarde depuis le lit, sirote le vin et contemple mes seins. Sa grosse pomme d’Adam monte et descend bruyamment. Il rattache mes poignets derrière mon dos, rote, et me fait signe de monter sur le lit.
Je m’exécute et m’assoit sur son pénis. Je le sens sous mon sexe mais je sais qu’il ne va pas y entrer tout de suite.
Il déchire ma culotte. Plus tard, je la recoudrai pendant qu’il me regardera faire.
Il retire aussi mon soutien-gorge.
Il claque des doigts et je sois lui resservir du vin. Il boit comme un porc et rote, puis il lèche mon visage et mes seins. Je frissonne. Il me donne la nausée.

Il montre sa bouche et je dois lui donner du vin depuis ma propre bouche. C’est ce que je déteste le plus : l’embrasser. Je préfère être violée. Je prends une petite gorgée de vin et je la lui donne, bouche contre bouche. Il faut que je lèche ses lèvres à la fin de chaque gorgée. Son haleine sent mauvais, et sa salive est épaisse et répugnante.
Un autre claquement de doigts. Il y a maintenant deux semaines que je suis là et je connais la routine ! Il faut que je lèche sa toison et que je le mouille avec ma langue et mes lèvres. Il guide ma tête avec ses mains dans mes cheveux. Je n’ai pas le choix. Petit à petit, je descends. Mon menton cogne dans son gros pénis malodorant. Le rituel ne change jamais. Il me tient par les cheveux. Je dois ouvrir grand la bouche et le parcourir tout du long avec ma langue et mes lèvres. Il est sans fin, épais, brûlant, sale, dur, difforme… Il penche d’un côté tel un boomerang. Il a un gros casque, rond comme une balle de tennis. Ses mains guident ma bouche. Je n’ai qu’à ouvrir grand ma bouche et à produire assez de salive. C’est ce qui l’excite le plus, je crois, beaucoup de salive brûlante. Il en parle tout le temps.
Ensuite… C’est ensuite qu’arrive le pire. Il ouvre ses jambes, lève ses genoux et conduit mon visage à proximité de ses couilles. Ses mains forcent ma tête vers le bas, devant son membre. Il se masturbe. Ses couilles sont appuyées sur mon menton et je dois lui lécher le cul ! C’est dégoûtant ! Pourquoi voudrait-on faire cela ? Il doit être fou. Il faut que je le lèche tant et plus pendant qu’il se branle. Ça dure une éternité.
Je veux mourir.
Puis il me repousse et me frappe le visage avec son pénis. C’est un soulagement. N’importe quoi vaut mieux que son cul merdeux.
Après, il faut que je prenne sa bite dans ma bouche. Je l’ouvre tout grand mais ça ne suffit pas. Je peux à peine l’y faire entrer. Je me mets à sucer aussi fort que je peux avec mes joues et ma gorge. Je l’absorbe lentement, à mesure que mon visage se rapproche de son ventre. J’essaie de lutter. Je ne peux pas le supporter. J’ouvre ma gorge. J’essaie de le mordre, mais ma mâchoire est presque décrochée.
J’étouffe, je suffoque. Je vais mourir…
Il est fou, mais pas assez pour oublier que si j’étouffe, il n’aura plus de petit lapin avec qui jouer. C’est pourquoi il ressort, me tourne sur le dos et s’assoit à califourchon sur moi. Il tire sur son pénis et éjacule partout sur ma figure et sur mes seins. Il est répugnant.
Ensuite, il se calme pendant un moment mais quand il a récupéré, il devient plus violent. Il me tire hors du lit par les cheveux et me traîne jusqu’à un crochet qui pend du plafond et auquel il attache mes poignets. La corde soulève mes bras très haut derrière mon dos et la douleur est terrible. Je suis à moitié debout, à moitié allongée en avant, les seins pendant sans aucune protection. Il se place derrière moi, collé à mes fesses. Ses mains parcourent tout l’avant de mon corps, surtout les seins. Je sens son souffle chaud et aviné sur ma nuque. Il s’allonge sur moi et mes bras doivent supporter son poids en plus du mien. Il me pénètre par derrière. Chaque poussée est une torture. Il le sait et il s’enfonce aussi profond qu’il peut à chaque fois. Finalement, il jouit en moi. A ce moment-là, mes joues sont couvertes de sa salive, j’ai l’odeur de sa merde dans le nez, mon visage et mes seins sont collants de vieux sperme et maintenant, il laisse mon vagin plein de sperme frais.
Quand il a fini, il se retire et me laisse suspendue par les poignets. Il fait le tour, vient devant et me regarde. La nuit dernière, il m’a frappée avec sa boucle de ceinture mais aujourd’hui, il est nu et ne peut donc pas le faire. Il fait juste rouler mes seins entre ses mains. Puis il détache mes poignets, me fait traverser la pièce en me tirant par les cheveux et me jette dans le trou d’un coup de pied. Il m’y enferme.
Quelques minutes plus tard, je l’entends ronfler. Je pose ma tête sur mes genoux et je sens son sperme qui suinte et coule lentement le long de ma jambe. Ma gorge me fait mal et j’ai envie de vomir.
Que se passe-t-il ?
Qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?

Traduit de l’anglais par Hénic




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