L’otage

D. Guard
vendredi 2 août 2013
par  Henic
popularité : 1%
4 votes

1 - Le contexte
2 - Conchacabana
Deux heures plus tard, dans une cave deux étages sous le « Repos des Marins »…
Trois heures plus tard, au deuxième étage du « Repos des Marins… »
En bas, dans la cave.
A la porte de la discothèque « Chez Jimie »
3 - Le viol
4 - Le Marais aux Moustiques, deux jours plus tard…
5 - La nuit tombe sur Conchacabana
6 - Lidia rend visite à l’otage
7 – Le tour de l’homme
8 – Combien de fois, espèce de grosse salope ?
9 – Cravate de notaire
10 – Une rude séance
11 – Un bâton dans le cul
12 - Plans d’avenir

*


***

1 - Le contexte

Pénitencier du Marais aux Moustiques, décembre 1992

Le gouverneur Dalton regarde sa montre. Onze heures juste passées… il est tard mais personne ne l’attend. Sa fille, Belen travaille comme guide touristique à Conchacabana. Sa femme, Leonor, l’a quitté depuis quelques années.
Hors du Marais aux Moustiques, personne n’attend le gouverneur Dalton.
Le gouverneur se lève, passe un peigne dans ses chevaux raides, épais et gras, remonte sa braguette et ajuste sa cartouchière. Lidia, la brune, la poufiasse qui vient d’arriver doit être prête à présent… Elle est en quarantaine depuis vingt-quatre heures et a déjà reçu deux visites, celles de deux de ses gardiens.
Il soulève le couvercle métallique et le pose de côté. De grands yeux noir de jais, écarquillés, se tournent vers le haut, pleins de terreur, puis se ferment, aveuglés par la lumière subite…
Le gouverneur Dalton se lèche les lèvres. Lidia est enchaînée par le cou à un anneau scellé au sol. Sa robe est déchirée, ses bras sont attachés dans son dos et ses poignets sont liés au collier qui lui enserre le cou.
Le gouverneur relâche sa ceinture… une longue nuit s’annonce. Personne ne l’attend à la maison et la pute Lidia, condamnée à six ans d’emprisonnement, mérite toute son attention.

Janvier 1999, six ans et deux mois plus tard, dans la capitale fédérale…

Don Braulio Manteca est un dur, un dur de la vieille époque. Il a débuté à l’adolescence comme pickpocket et tyran local. Puis il a fait partie d’un groupe paramilitaire et a passé un certain temps au front, à passer des informations à son groupe, à l’arrière. A la signature du traité de paix, il est devenu agent provocateur professionnel, intimidateur et tueur à son compte.
Il a vite réalisé que l’argent se trouvait ailleurs et il a monté sa propre affaire… Don Braulio Manteca est ainsi devenu le patron d’une entreprise de recouvrement d’impayés et a ainsi gagné quelque argent, mais plus encore par le chantage et l’extorsion. Son affaire est florissante, grâce à la violence de ses méthodes, qu’il a transmises à ses employés, pour la plupart d’anciens repris de justices ou de hors la loi comme ce gros idiot de Navajas. Il n’a pas mis longtemps à contrôler des casinos, des bordels, des « agences d’escortes » pour les riches et même une compagnie de cinéma clandestine spécialisée dans les films réalistes se terminant par la mort de l’un ou l’autre acteur.
« Il faut que vous m’aidiez, Don Braulio, en souvenir d’autrefois… »
C’est Lidia qui parle. Quand elle était jeune, elle a été l’une de ses putes favorites. Elle a maintenant vingt-neuf ans et sort juste de prison. Six ans ! « C’est dommage », Braulio l’admettait. Ce n’était même pas une pute. Elle avait juste été arrêtée pour possession de cocaïne. « Putains de lois ! Putain de pays ! Putain de saloperie de tout ! », pensait Braulio.
« Il faut que je sorte ma sœur de là. Sinon, elle ne tiendra pas longtemps… »
Don Braulio Manteca hoche la tête. Il a connu des douzaines de filles qui sont mortes ou se sont suicidées, ou sont seulement devenues folles, d’avoir été les hôtes du gouverneur Dalton.
“Si tu veux un conseil, Lidia, dit Don Braulio en jouant avec une cigarette pas encore allumée, oublie ta sœur et pense à toi. Je peux te trouver quelque chose dans le coin. Quelque chose de tranquille, pas de stress, jusqu’à ce que tu retombes sur tes pieds… »
Lidia secoue la tête. « ll veut dire : jusqu’à ce que je retrouve ma chatte et que je bosse pour lui", pense-t-elle.
« Je peux te mettre dans le catalogue des lesbiennes… Elles paient bien et ne cognent pas trop. »
Les yeux de Lidia brillent de colère. Il n’a pas compris. Mais elle reste calme.
« Vous ne savez pas par quoi je suis passée… Six ans avec Dalton ! Six ans enterrée dans le trou sans voir personne d’autre… Vous ne pouvez pas imaginer ce que c’est… »
Don Braulio écrase lentement sa cigarette entre ses doigts et la jette dans le cendrier. Il hait ce salaud de Dalton. Tout le monde hait Dalton… Il lui dit :
« D’accord. Je te prête Navajas, il t’apportera tout ce dont tu as besoin pour sortir ta sœur. » LIRE LA SUITE

L’intégralité de ce récit traduit de l’anglais par Hénic (titre original « The Hostage » D. Guard) et illustré de nombreux dessins est disponible pour les abonnés de RdF



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