Caroline - 8

Chapitre 8 : En public
jeudi 4 avril 2013
par  Marsajean
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Merde, malgré la perruque elle m’a reconnu. J’essaye de faire bonne figure et je lui souris de toutes mes dents.

—  Heu ! Oui ! Et vous, vous êtes… Attendez, ça va me revenir… Cécile V. On a été à la communale ensemble non ?

Oui pour la communale et non pour le prénom, en réalité je m’appelle Céline.

—  Avouez que je n’étais pas loin.

Elle attrape au vol deux verres de champagne et m’en tend un.

—  Vous êtes une amie de Mamadou ?
Il est le premier à sortir et vient m’ouvrir la portière et m’aide à m’extraire de sa limousine. Un des malabars semble bien le connaître, car il s’avance et prend le sac de sport des mains de monsieur Jean. L’autre garde nous ouvre la porte et la tient.
Il me faut quelques secondes pour me faire à la pénombre ambiante. C’est vraiment un bar de boîte de nuit avec une grande salle, des tables partout sauf au centre devant une table de disc-jockey. Il y a quelques tables qui sont occupées dans le fond de la pièce qui est mieux éclairée. Je suis toujours monsieur Jean qui se dirige vers les tables qui sont occupées. Le malabar jette le sac dans un coin, dit quelque chose à monsieur Jean et quitte la salle, certainement pour reprendre son poste à l’entrée.
En arrivant dans la partie éclairée de la salle, je marque un temps d’arrêt, il y a une quinzaine de personnes qui attendent en buvant un verre. Monsieur Jean m’avait annoncé quatre personnes, au plus six et là, ça me paraît être une foule. Je me tourne vers monsieur Jean qui comprend ce que je ressens et vient près de moi pour me calmer.

—  Rassure-toi, ça va bien se passer.

—  Vous aviez dit six personnes au maximum et là il y en a au moins vingt.

—  Mais ma parole, tu as peur ?

—  Oui j’ai peur et c’est normal non ?

—  Ne t’inquiète pas, la plupart seront partis après le dessert.

—  Le dessert ? Il y a un repas ?

—  Mais oui, c’est une petite réception que donne Mamadou pour quelques amis à lui. Le spectacle se fera dans une autre pièce et en petit comité. Tu es satisfaite ?

Même si je me sens nettement mieux, je suis loin d’être rassurée d’autant que je sens le regard des hommes qui me déshabillent des yeux. Un serveur passe avec un plateau et des verres de champagne, je n’ose pas en prendre et je reste collé à monsieur Jean comme une sangsue. Il se dirige directement vers un groupe d’homme en pleine discussion avec une espèce d’armoire à glace, mais plus grand.
C’est un énorme noir qui doit bien faire dans les deux mètres et quelques centimètres et peser dans les cent vingt kilos. Jamais je n’ai vu d’homme aussi grand et aussi costaud, il est tellement grand que je me demande pourquoi il ne joue pas au basket.
Quand il me prend la main pour me faire le baise-main, j’ai l’impression d’être une toute petite fille devant un géant, ma main a complètement disparu dans la grosse paluche et j’ai une peur bleue qu’il ne ferme sa main sur la mienne.

—  Caroline, je te présente Mamadou le propriétaire des lieux. C’est pour son anniversaire que nous sommes là.

—  Heu ! Bon… Jour… Monsieur Mamadou et… Bon anniversaire.

—  Ma chère, vous êtes une vraie beauté et je remercie mon ami Jean de vous avoir amené pour égailler cet après-midi. Vous êtes la bienvenue en ces lieux.

J’avoue que je suis surprise par le français de Mamadou, c’est étrange comme chaque fois que l’on rencontre un africain on s’attend à l’entendre parler avec un accent.
L’homme se tourne vers monsieur Jean et le prend par l’épaule pour discuter en particulier avec lui. Je me retrouve seule et je jette un rapide coup d’œil autour de moi. Mon regard est surtout attiré par les femmes présentes étant donné qu’elles sont peu nombreuses.
Je remarque immédiatement, madame Claire, la femme médecin à qui je dois les modifications de mon corps, une très jolie rousse d’une quarantaine d’années qui possède un magasin de vêtement en ville, une conseillère municipale que je reconnais grâce aux affiches des dernières élections et enfin une femme de mon âge qui doit s’appeler Cécile ou Céline et qui a été en classe avec moi.
Parmi les hommes j’en reconnais quelques-uns parce qu’ils font partie des édiles de la ville. Le seul que je connaisse vraiment, c’est Adrien qui me paraît encore plus perdu que moi au milieu de cette foule. Je cherche monsieur Jean qui semble avoir disparu.

—  Excusez-moi ! Enlevez-moi un doute, vous êtes bien Caroline F ?

Je ne sais pas quoi lui répondre, je préfère lui dire la vérité.

—  Non, je suis venue avec quelqu’un qui lui connaît très bien Mamadou. Et vous, vous êtes invitée ?

—  Oui ! Je connais Mamadou depuis des années, bien avant qu’il ne devienne propriétaire de ces lieux, quand il jouait encore au basket.

Je ne sais pas pourquoi, mais je me sens vraiment mal à l’aise devant cette femme, elle me regarde comme si j’étais une moins que rien, j’ai l’impression d’être une petite merde à ses yeux. Cette impression est confirmée par les paroles qui suivent.

—  C’est donc toi qui vas nous donner un petit spectacle après le repas. Je sens que je vais en apprécier chaque moment. LIRE LA SUITE

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