Rêve de fer, rêve de sang

mercredi 9 janvier 2013
par  lionrobe
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Le capitaine - marquis - Francisco Cabeza de Vaca plie soigneusement son pantalon délavé, d’un sable presque blanc. Il le pose avec application sur le dossier ouvragé de la chaise de douairière qui constitue le mobilier principal de son logement. Il accroche ensuite son ceinturon sur l’un des bords, et les recouvre avec la veste de son uniforme. Il déboutonne sa chemise qu’il laisse retomber négligemment sur sa veste. Ses bottes sont déjà sous la chaise.

La nuit dernière, quelques éléments des brigades internationales se sont infiltrés dans les faubourgs. Retranchés dans le bureau de poste, ils mitraillent consciencieusement les murailles inexpugnables de l’Alcazar.

Leurs salves régulières rythment l’exercice de la petite garnison depuis l’aube.

Il s’est approché de la fenêtre grande ouverte en hochant la tête. Le soleil a déjà commencé de cuire les supplétifs marocains et les pierres surchauffées amortissent l’écho des détonations.

Il referme les volets en souriant.

Ses yeux conservent la rémanence de la lumière trop crue, et il lui faut quelques secondes pour distinguer Soledad. C’est d’abord une ombre qui se détache crûment dans la blancheur irréelle des draps du lit à baldaquin. Puis il parvient à distinguer des contours de plus en plus précis, et enfin sa peau très mate, d’où se détache à peine le renflement très sombre de son pubis.

Il vient s’allonger à ses côtés, et il a perçu le frisson qui a secoué sa cuisse. Il pose sa main aux ongles faits dans le creux de l’aine. Les cals de sa paume très sèche râpent l’épiderme soyeux lorsque ses doigts commencent leur exploration. L’index effleure sa toison très brune et la caresse doucement. Il saisit délicatement entre le pouce et l’index les poils collés par la transpiration et joue à les étirer.

Le mont de vénus s’est contracté lorsque le dos de son index a rencontré les bords de ses lèvres. Il les effleure quelques instants, les flatte doucement comme pour les réveiller. Son ongle a trouvé une ouverture pour rabattre doucement la corolle engourdie. Son doigt s’enfonce un peu, remonte lentement, comme s’il tirait sur une fermeture éclair de bas en haut.

Cette fois, Soledad a tiré fortement sur ses poignets.

Les menottes ont cliqueté.

Il passe au dessus d’elle et pose ses mains au milieu de ses côtes. Dieu, que ses seins sont gros mais si fermes. Il les recueille au milieu de ses doigts très écartés et ses paumes se referment en les serrant très fort. Il les repousse très lentement jusqu’à ce que les aréoles à la couleur de café crème aient rejoint la ligne des épaules.

Il fixe intensément le regard paniqué de la jeune anarchiste du POUM. Puis il se laisse retomber d’un seul coup. Son long membre a plongé presque complètement dans la matrice à peine lubrifiée, le bâillon a bloqué le hoquet de surprise. -je te hais, je te hais, je te hais - disent les yeux noirs.

C’est une lutte entre deux volontés qui s’engage.... LIRE LA SUITE

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