Le marché aux esclaves TOME 2

Par Lucas
samedi 26 novembre 2011
par  Henic
popularité : 4%
15 votes

Une oasis dans le désert…

« Comment allez-vous, Brigitte ? »

Max, élégant dans sa veste de smoking, bavarde avec Madame Roissy dans le grand salon de « La Kasbah du Désert ».

« On ne peut pas se plaindre. La maison tourne bien. Les filles sont bien, pas de problème. Ce qui ne va pas, c’est la boutique. Je voulais vous en parler. »

Madame Roissy porte une coûteuse robe longue de soirée, noire avec un profond col en V. Un long collier de plusieurs rangs de perles blanches orne son cou. Max remue nerveusement dans son fauteuil. Il attrape un cigare. Une serveuse arrive, portant un plateau d’argent sur lequel se trouve un briquet. Elle est vêtue d’une robe en soie très fine, transparente. Max prend le briquet, regarde Mme Roissy et lui demande avec un sourire :

« Vous permettez ? »

Mme Roissy acquiesce d’un hochement de tête. Soufflant une bouffée de fumée, Max reprend :

« Continuez.

— Allez, Max ! Vous savez bien de quoi je parle. Les denrées que vous livrez sont bonnes et peu chères. La maison marche très bien. Tous les jours, j’ai de plus en plus de clients et les anciens continuent de revenir. Le problème vient des ventes. Elles sont pour ainsi dire tombées à zéro.

— Les temps sont durs, ma chère. Le prix du pétrole, les quotas de production…

— Max, ce n’est pas cela. Mes clients sont aussi riches qu’avant, peut-être même plus riches. Leurs goûts n’ont pas changé non plus. »
Il se fait un silence gênant. Max ne veut pas prendre l’initiative de la conversation, il prend donc sa coupe de champagne et la sirote doucement. Mme Roissy reprend sans l’ombre d’un sourire :

« Bon. Je vais être plus claire. Un de mes clients m’a avoué que vous lui vendiez directement. Ce n’est pas ce dont nous étions convenus. »
Max savait qu’elle finirait par le savoir, tôt ou tard. Il a fait une quinzaine de livraisons en environ six mois dans cette partie du Moyen-Orient. Peut-être trop.

« Je vous dois des excuses, ma chère Brigitte. C’est une décision au niveau du groupe. La décision a été prise de n’accorder aucune ristourne aux clients réguliers, après un quota initial fixé. »

Mme Roissy se lève. Elle prend une profonde inspiration et examine son cas :

« Un pacte est un pacte. Vous ne pouvez pas le casser comme ça, sans rien dire ! »

Ses yeux lancent des éclairs mais sa voix est basse et tendue. Max se lève et vient vers elle. Il lui prend la main et la baise.

« Ne vous inquiétez pas, ma chère, nous allons trouver une solution. J’ai une proposition à vous faire. »

Madame Roissy regarde l’immense Noir. Elle ne lui fait pas confiance.

« Nous avons besoin d’un entrepôt, d’un lieu de stockage ou de quelque chose d’approchant, dans cette partie du monde. Et d’un centre de réception. Il y a beaucoup de demande. A long terme, nous économiserons de l’argent en ayant deux installations de ce type. »

Elle écarquille les yeux. Oui, ça pourrait être intéressant. Et en accord avec ses propres inclinaisons personnelles, quelque peu spéciales. Et ça lui permettrait de dicter ses conditions à ce gigantesque nègre prétentieux. Signifiant ainsi son intérêt, elle répond :

« Bon, il faut y réfléchir. Nous pourrions recevoir une douzaine de « paquets » au sous-sol. Il faudrait repenser l’aménagement de quelques pièces, et probablement engager du personnel en plus… Des spécialistes. Ce n’est pas la même chose de travailler sur le matériel et de l’entraîner. »

Le même soir, Max et Mme Roissy visitent le bordel. L’atmosphère est vivante, peut-être cinquante clients, tous étrangers, tous submergés par la présence de tant de filles, de plus, excités et gênés de devoir en choisir une, ou plusieurs… C’est ici comme une maison de passe de l’Ouest Sauvage. Un éclairage tamisé, des filles d’Indochine et des Philippines, des plateformes surélevées sur lesquelles dansent des filles nues, des spectacles en direct dans de petites salles privées… C’est la seule maison de la région. Ceux qui en ont le goût et les moyens peuvent tout avoir ici : des femmes, du vin, de la musique, et ce n’est pas courant dans cette région où l’alcool et la prostitution sont bannis.

Max et Mme Roissy traversent la grande salle et s’arrêtent devant une porte discrète. Brigitte lève un doigt et son empreinte digitale est vérifiée. La serrure joue avec un cliquetis et elle pousse la porte. Ils descendent quelques marches vers le sous-sol. Ils y sont accueillis par une bouffée d’air chaud et humide. Un bain turc. Il y a une douzaine de clients, tous Arabes, tous nus. Ils connaissent tous Mme Roissy et personne ne paraît surpris de la voir là. Mais ils sont plus mal à l’aise de la présence de Max. La présence d’un nègre est une plus grande surprise que celle d’une femme, dans cette salle exclusivement réservée aux clients arabes. Brigitte s’adresse à Max :

« Venez par ici. Je veux vous faire rencontrer quelqu’un.”

Max a retiré sa veste avant de descendre. Il déboutonne sa chemise en la suivant à travers l’épaisse vapeur. Il peut à peine voir les clients. Ils arrivent à une petite piscine dans laquelle un Arabe se trouve avec de l’eau jusqu’à la poitrine. Il lit une édition du « Times » plastifiée spécialement pour l’occasion.

« Bonjour, Excellence. Permettez-moi de vous présenter MM. Vous vous souvenez sans doute que nous en avons déjà parlé. »

L’Arabe lève les yeux avec intérêt. De ce que Max peut voir à travers la
vapeur, il s’agit d’un gros homme d’une cinquantaine d’années. L’Arabe laisse tomber son journal dans l’eau et tend une main mouillée :

« Ravi de faire votre connaissance. Pardonnez-moi de ne pas me présenter, ajoute-t-il avec un accent qui laisse penser qu’il est passé par Oxford, mais les règles sont strictes ici, je suppose que notre hôtesse vous les a expliquées. Nous n’utilisons pas les noms. »

Max remarque qu’il n’a pas sorti sa main gauche de l’eau. Quand il le fait, une masse inattendue de cheveux châtains émerge, tirée par la main. En-dessous, il y a une fille vraiment splendide. Elle prend une grande inspiration avant qu’il ne replonge sa tête sous l’eau. Il ajoute avec un grand sourire :

« Pardonnez-moi. Elle est vraiment très bonne avec sa bouche. Ce serait dommage de la laisser se noyer…

— Il parle de Diana, dit Brigitte qui a remarqué la surprise de Max, c’est l’une des favorites de Son Excellence.

— En effet, répond l’Arabe. Elle a des lèvres délicates et elle sait faire de nombreux trucs avec sa bouche. Il n’y a qu’à mettre un certain nombre de plombs de plongée autour de sa taille et elle saura vous divertir aussi longtemps que vous le souhaiterez. »

Après une bonne minute, son Excellence retire la tête de la fille de l’eau. Max a à peine le temps de voir la fille avant qu’elle ne soit de nouveau sous l’eau, mais il est évident qu’elle est magnifique, avec de grands yeux bleus apeurés et des lèvres pleines et sensuelles. Elle doit avoir environ vingt ans et sa peau est très blanche. Brigitte prend la parole :

« Son Excellence est intéressée par une acquisition un peu spéciale. C’est la première fois qu’il nous fait l’honneur de s’approvisionner chez nous.

— C’est exact, acquiesce l’homme. J’ai voulu venir et tester vos filles d’abord, pour vérifier que vous n’avez ici que les meilleurs matériaux bruts. »

Max acquiesce d’un hochement de tête. Il regarde la fille sous l’eau. Il déduit de la position de ses bras qu’elle doit avoir les mains attachées derrière le dos. Brigitte ajoute :

« MM connaît nos produits mieux que quiconque, Votre Excellence. »
Max regarde l’homme. « Il ne sait pas que je suis le fournisseur », pense-t-il. « Brigitte est discrète à tout point de vue. C’est essentiel pour les affaires. »

« J’ai décidé de faire une entorse à la tradition. Je vais acquérir une de ces beautés pour mon usage personnel.

— Je suis sûr que Mme Roissy peut vous aider, dit Max.

— Oui. Mais peut-être ne me suis-je pas exprimé assez clairement. Je sais que Mme Roissy peut me vendre toutes les femmes que je veux. Mais il s’agit d’un cas spécial, d’une femme spéciale… »

Max hoche la tête. Un contrat particulier ! Ils sont de plus en plus courants, et dangereux. Max a un réseau de personnes prêtes à capturer des femmes - la voisine, la caissière du supermarché, l’étudiante qui rentre chez elle toujours par le même chemin, n’importe qui pour ce motif, sous réserve que l’argent soit là et que l’on puisse physiquement mettre la main sur la fille. L’organisation a ses propres normes. Mais c’est risqué. Quelques-unes sont célèbres, difficiles à approcher, parfois protégées par leur propre service de sécurité. Il fronce les sourcils. Brigitte intervient :

« Nous parlons d’un million. De dollars. »

Max lève un sourcil. La somme mentionnée l’étonne, mais il l’a déjà entendue. C’est ce qui a été payé pour Claudia Moore quelques jours auparavant… Il enchaîne :

« C’est le montant de l’acompte.

— De l’acompte ? Demande l’Arabe surpris. »

Il tient la fille par les cheveux. Elle écoute étonnée, sa bouche cherche l’air.

« Je crains bien que oui. Notre façon de faire consiste à vendre ce que nous avons en stock. Ces contrats spéciaux sont onéreux. Si c’est ce que vous voulez, il faut le payer. Le prix final est de cinquante pour cent plus cher.

— D’accord, répond l’homme en repoussant brutalement la fille sous l’eau. J’accepte vos conditions. Je paierai cinquante pour cent de plus. »

A la vérité, il est prêt à payer à peu près n’importe quel prix pour la fille qu’il veut. Il est l’un des hommes les plus riches sur la terre et il était prêt à augmenter beaucoup son paiement pour ajouter à sa collection cette pièce en particulier. La seule chose qui l’ennuie est de devoir acheter à un Noir, et à ses conditions.

Max et Brigitte ressortent en traversant la pièce emplie de vapeur. Max jette un œil aux autres piscines. De jeunes femmes, la plupart blanches, s’occupent des clients. Quelques-unes se baignent avec les hommes, d’autres sont prises par des activités sexuelles… Le temps semble s’être arrêté dans cette pièce étrange. Personne n’est pressé. Le mouvement est lent, provocant, sensuellement lent, avec une grande attention portée aux détails. Maw est venu de nombreuses fois à « La Kasbah du Désert » mais il n’était jamais allé dans cette pièce-là. La plupart du temps, il était allé à l’endroit qu’ils s’apprêtent à visiter maintenant : le Zoo. Lorsqu’ils partent, Brigitte dit :

« Vous avez été dur avec lui.

— Je n’aime pas ce genre de contrat. Ne vous inquiétez pas. Nous avons topé sur un prix et c’est tout pour cette affaire. »

Il est impatient. Le Zoo est l’un de ses endroits préférés. Brigitte le voit bien. C’est une grande zone circulaire, comme un théâtre élisabéthain, avec une construction à deux niveaux autour. A l’étage supérieur, il y a vingt chambres. Au rez-de-chaussée, il y a vingt cages, la plupart contiennent une femme nue, parfois deux… Mme Roissy connaît les goûts de son hôte. Elle se retire discrètement :

« Je dois y aller, Max. J’ai des choses à faire. Je vous reverrai plus tard. »

Max ne l’entend même pas. Il se dirige rapidement vers l’une des cages. Un eunuque se tient à côté. Le travail des eunuques consiste à garder le Zoo et à amener les filles aux clients qui les ont réservées pour un bain ou une chambre privée. Oui… Elle est là. Il rend toujours visite à Princesse. Deux ans plus tôt, c’était sa favorite. Quand il s’en est lassé, il l’a vendue à Brigitte.

Princesse est une magnifique Blanche. A l’âge de trente ans, elle est au sommet de sa beauté physique. Elle vient d’une bonne famille américaine, c’est une femme élégante et raffinée. Quand Max l’a rencontrée pour la première fois, elle était mariée au gouverneur de l’Arizona. Une parfaite hôtesse, une épouse idéale, elle était la partenaire idéale pour son jeune et ambitieux mari. Mais Max connaissait des choses sur son mari. Il pouvait le couler quand il le voulait. Il pouvait bloquer son parcours vers la Maison Blanche. Alors ils avaient discuté. Ils étaient arrivés à un accord. Max avait gardé la femme du Gouverneur et lui avait donné les documents compromettants qu’il possédait.

Princesse se lève quand elle le voit et vient se placer près des barreaux de la cage en souriant tristement. C’est la même chose à chaque fois. Elle va le supplier de l’emmener avec lui, de la sortir de cet endroit. Max la regarde attentivement de haut en bas et lui crache à la figure. Il continue le long des cages sans lui parler. Elle a été très sévèrement battue. De grosses balafres rouges, de toute évidence récentes, se croisent sur ses cuisses et sur ses seins.

Il déambule devant les autres cages et examinant attentivement chaque pensionnaire. Il y a là des filles de toutes races et de toutes couleurs, provenant de divers pays. Le Zoo est fier de sa collection. Chaque membre peut satisfaire sa curiosité anthropologique en consultant la liste sur l’ordinateur. En parcourant les différents menus sur un écran tactile, on peut choisir l’âge, la taille de la poitrine, la race, la religion, le métier antérieur – l’actuel est assez évident – et lire une brève description des spécialités sexuelles de chaque spécimen. Il y a aussi une partie relative à la condition physique, et l’indication du numéro de cage. Enfin, une courte partie statistique relate les différents usages auxquels a été employée la fille depuis son arrivée à la Kasbah.

Max est fier de lui. Toutes sont là par les soins professionnels de White Inc. En quelques années, il a bâti un empire, fondé non seulement sur les incroyables sommes d’argent produites par les seins et les cuisses, mais aussi sur les informations que la Compagnie collecte précieusement sur les goûts et prédilections sexuels de quelques-unes des plus riches et puissantes personnes de la planète. Politiciens, officiers généraux, aristocrates, banquiers, millionnaires, présidents de compagnies multinationales, artistes, tous viennent à White Inc., sachant que personne ne le saura. C’est un empire fondé sur la discrétion. Cela n’a pas été facile, se souvient Max. Lui seul sait le temps et les efforts qu’il a fallu développer pour monter cette gigantesque organisation et la faire tourner. Même maintenant, il a encore des soucis. Il est difficile de satisfaire une demande toujours plus grande. Il ne peut pas gérer plus de contrats, aussi augmente-t-il sans cesse ses prix, mais les clients disent toujours oui. Il semble qu’il n’y ait pas de limite à ce que ses clients triés sur le volet sont prêts à payer pour obtenir le morceau qu’ils veulent. Une fois, il a calculé que parmi les jeunes femmes entre dix-huit et trente ans, il n’y en a qu’une sur cent mille qui satisfasse aux normes de son organisation. Dans ces circonstances, le piégeage est difficile et risqué. Bien sûr, White Inc. a ses propres procédures. La compagnie travaille depuis plusieurs années et perfectionne ses techniques avec le temps. Les spécimens du tiers-monde, par exemple, sont presque toujours achetés à leurs familles, en général contre une forte somme d’argent et une vague offre d’emploi. Les filles arrivent au Moyen-Orient en pensant travailler pour de riches Arabes… Les Européennes et les Américaines, et même les Japonaises, viennent seules et de leur propre initiative. Touristes, étudiantes, volontaires des ONG… Celles qui sont vraiment intéressantes ne restent pas là bien longtemps. D’autres sont capturées dans leurs propres pays. L’Amérique du Sud, avec ses remous politiques, ses dictatures, ses immenses zones inhabitées, ses villes surpeuplées où règne une grande pauvreté, est un autre terrain de chasse idéal. Des femmes au corps splendide, des métisses, des mélanges ethniques détonants, satisfont particulièrement les clients qui ne font pas une fixation sur la pureté de la race. Pour les pauvres femmes de « La Kasbah du Désert », le sort est le même quelle que soit leur origine. Elles sont mises en cage, soumises à la même discipline et vouées corps et âmes, surtout leurs corps d’ailleurs, à la difficile tâche de satisfaire les besoins physiques et les fantaisies extravagantes des riches et puissants clients de Mme Roissy.

Une des cages attire son attention. Elle contient deux blondes identiques, à l’évidence des jumelles. Elles se lèvent dès qu’elles le voient et s’approchent des barreaux de la cage en mettant leurs têtes en arrière, cambrant leurs dos et levant leurs seins. Puis elles les font passer à travers les barreaux pour qu’il puisse les admirer et les caresser si l’envie l’en prend. Max a l’air terrifiant, large comme il est et toujours nu. Il leur fait peur. Elles n’ont jamais vu de Noir comme lui auparavant… Max lit la courte description. Ce sont deux Russes de dix-huit ans. Malgré leur âge et la taille de leurs seins, il lui semble qu’elles ne sont pas encore complètement formées. Comme beaucoup de leurs compatriotes, elles sont musiciennes et se préparaient à entrer à l’université. Elles étaient toutes deux vierges quand elles ont été capturées. La note est brève :

Sexuellement inexpérimentées.

Idéales pour la torture. Résistantes.

Très sensibles à la pénétration anale.

SUGGESTIONS D’UTILISATIONS

A employer pour :

Lutte (boue, fouets)

Spectacle lesbien

Tortures mutuelles (fouets, pinces, aiguillons)

Les expéditions d’Europe Centrale sont utiles depuis peu pour faire face à la demande. Ce sont en général des filles ravissantes, à la peau blanche, et qui atteignent un excellent prix lors d’une vente aux enchères. Et elles sont relativement simples à acquérir : les crises politiques et économiques dans leurs pays, l’explosion de la propagande de l’Ouest et la publicité les aveuglent complètement. Elles cherchent une vie meilleure, ou elles ont tout simplement faim ; elles tombent facilement dans les filets de fausses agences qui offrent des contrats juteux ou de riches maris. Les jumelles ont quitté leur petite république balte quand elles ont reçu une invitation du Conservatoire de Vienne. Une petite opération facile et propre qui n’a coûté à la White Inc. que deux billets d’avion.

Max continue à parcourir les cages. Les femmes l’ont toutes vu venir et se pressent toutes contre les barreaux des cages. C’est une des règles. Elles doivent se lever et montrer leurs corps à tous les clients. C’est aussi dans leur propre intérêt. Si elles sont trop longues à être choisies, elles disparaissent et on n’en entend plus jamais parler. Il s’arrête devant une cage. Une femme est prostrée dans un coin. Elle est noire et semble grande et forte. Elle regarde le mur en essayant de couvrir ses seins avec ses bras. Il est clair qu’elle ne montre aucun intérêt à montrer son corps à Max, ce qui l’intrigue. Il regarde la description : Américaine, vingt-trois ans, un mètre quatre-vingt-cinq, mensurations 90C-62-90. Intéressant, pense-t-il. La note dit seulement : « Vient d’arriver ». Max ordonne :

« Viens aux barreaux ! »

La fille tourne la tête, terrorisée. Elle se recroqueville encore plus dans le coin. Elle est splendide : longiligne, de beaux cheveux ondulés sur les épaules, des traits fins, l’air blanc-noir qui est très à la mode dans les publicités du moment… Ses yeux sont grands et noirs, elle a l’air fier et effrayé en même temps, et ses lèvres, que ce soient celles du visage ou du sexe, sont pleines et sensuelles, et appellent le baiser… Max attend en vain qu’elle obéisse mais il ne dit rien. Il fait signe à l’un des eunuques et lui dit :

« Celle-ci. »

Il ne rate jamais une occasion de baiser une bonne Noire. Surtout si elle est grande et forte comme lui, et pas encore dressée. Les Noires sont plus têtues que les Blanches et sont aussi plus endurantes. L’eunuque entre dans la cage avec un lasso semblable à ceux utilisés pour attraper les chiens errants, l’attrape par le cou et la jette au sol. Avant que la jeune fille embarrassée ait compris ce qui lui arrivait, elle a un genou sur le dos et le poids considérable de l’eunuque au-dessus. Rapidement, il tire ses bras en arrière et lui passe des menottes. Puis il lui passe un collier d’étranglement ; rien qu’en tirant dessus, il pourrait l’étrangler.

« Voilà, Monsieur. Chambre cent vingt-cinq. »

Il donne une clé à Max.

« Madame Roissy nous a dit de vous laisser faire votre choix. Mais faites attention : celle-ci est nouvelle. Elle peut être dangereuse… »

Le regard de Max s’abaisse sur la fille couchée à ses pieds. Elle s’est remise en boule en essayant de protéger ses seins du mieux qu’elle peut contre ses yeux affamés.

« Merci. Je ferai attention. Allons-y, dit-il en tirant fermement sur la laisse. »

Elle n’a pas le choix. Elle se lève. Max la pousse et lui dit :

« Chambre cent vingt-cinq. »

Elle avance vers l’escalier qui monte à l’étage. Il la suit, les yeux posés sur son dos. Il aime bien ce qu’il voit : un corps voluptueux, une peau brillante, légèrement huilée, et qui tremble de manière incontrôlable. Une vraie femme. Forte, des épaules robustes, un dos droit, une taille fine et de magnifiques hanches rondes. Mais ce qui fascine particulièrement Max sont les ébranlements de ses fesses fermes et musclées et sa démarche de gazelle. Elle monte l’escalier avec un élan contrôlé, comme si elle voulait monter les marches deux à deux. « Energie pure », pense-t-il… En arrivant à la chambre, la jeune fille a un brusque mouvement de recul. C’est la première fois qu’elle vient là. La chambre est un mélange de suite de luxe d’hôtel et de sombre salle de torture médiévale. Un grand lit à barreaux avec des cordes qui pendent du plafond est le meuble le plus important. Il y a partout des crochets, des poulies et des barres de métal à trous dont pendent des cordes, qui attendent les fantaisies les plus excentriques des clients pour garder la forme… Les murs sont couverts d’une extraordinaire collection d’instruments de torture. Il y a des fouets diaboliques, d’épaisses tiges recouvertes de cuir, des cannes de bambou, d’énormes godemichés, des pinces de différentes sortes, des fils électriques… Max ferme la porte, lui enlève les menottes et s’assoit sur le lit, complètement nu. La fille regarde avec horreur son énorme érection. Il lui montre une petite estrade, surélevée d’une trentaine de centimètres par rapport au sol et lui ordonne :

« Monte là-dessus. »

Elle ne bouge pas.

« Quel est ton nom ?
— Tracy. »

Elle met une main sur son sexe et l’autre sur sa poitrine. Max s’allonge sur le lit et se pose sur un coude. Son énorme érection pointe vers la jeune fille.$

« D’où viens-tu ?

— Californie. Los Angeles. »

Une lueur d’espoir traverse son regard. C’est la première fois qu’elle peut parler anglais depuis qu’elle est ici.

« Comment es-tu arrivée ici ? »

C’est une question stupide : Max connaît la réponse.

« J’ai été arrêtée à l’aéroport. Ils ont dit qu’ils avaient trouvé de la drogue dans mes bagages. »

— Tu deales ?

— Non. Ce n’était pas à moi. Quelqu’un a dû l’y mettre.

— Ensuite ?

— Ça… Ça a été horrible, dit-elle dans un sanglot. Ecoutez, tout ça est dingue ! Vous devez m’aider ! Vous êtes Américain. Nous sommes tous les deux Américains. Nous sommes tous les deux Noirs…

— Tu te trompes sur un point. Je suis Africain. Kenyan. Et je déteste les Américains.

— Mais je… Vous… Vous ne savez pas ce qu’ils m’ont fait ! Balbutie-t-elle.

— Qu’ont-ils fait ?

— Ils m’ont emmenée en prison. C’était dégoûtant. Ils m’ont menotté les mains derrière le dos et ils m’ont mise dans une minuscule cellule d’environ deux mètres de côté, comme une cage. Il y avait de nombreux hommes dans les cellules de l’autre côté… »

Tracy s’interrompt. Elle se sent malade rien que de lui en parler. Elle se sent exactement comme elle est, nue. Et l’estrade est dégradante, humiliante… Max attend qu’elle reprenne son récit.

« Il fallait que je reste au milieu. Si j’avais bougé, ils m’auraient… J’ai paniqué. L’un d’entre eux a attrapé ma chemise et l’a arrachée - ses yeux brillent – j’ai essayé de m’éloigner… Je ne comprenais pas ce qu’ils disaient. Ils ne parlaient pas anglais. Puis quelques-uns ont commencé… commencé à… »

Elle a honte et sa tête retombe.

« Commencé quoi ?

— A se tripoter…

— Et ça t’a surprise ? Demande Max en plaçant sa main sur son sexe tendu. Lève les yeux. Regarde-moi ! Et continue. Que s’est-il passé ensuite ?

— Un des gardes est venu à la nuit. Il m’a vue sans ma chemise et a dit quelque chose aux prisonniers. Ils ont tous commencé à rire et se sont excités. Il a ouvert la cage, est entré et m’a poussé contre un des côtés. Il y avait des mains partout sur moi, c’était horrible… Sur les cheveux, sur mon corps… Puis il s’est approché, a enlevé ma culotte et m’a violée. Quand il… Quand il a eu fini… Il a laissé les hommes entrer et est parti. »

Tracy se tait. Tout cela est trop récent. Ça lui est arrivé seulement deux nuits auparavant…

« S’il vous plaît, aidez-moi. Je ne transportais pas de drogue. Je n’ai rien fait pour mériter ça…

— Continue ton histoire.

— Ils m’ont violée. Ils m’ont frappée. Ils m’ont fait mal. Toute la nuit. Ils m’ont force à faire des choses horribles, épouvantables, et à dire des choses dégoûtantes, toute la nuit.

— Qu’est-ce que tu as dû faire exactement ? »

Ses yeux deviennent blancs. Elle titube un moment. On dirait qu’elle va s’évanouir.

« Alors ? »

Tracy essaie de parler. Elle a la tête qui tourne.

« Il a fallu que je les embrasse, vous savez…

— Non, je ne sais pas. Je vous que tu me le dises.

— J’ai dû les embrasser.

— Où ça ?

— Sur les organes génitaux ! Et les lécher, leur lécher les pieds… Et les fesses ! Ils étaient nombreux et ils étaient tous dégoûtants ! »

Elle passe sa main sur sa figure pour masquer sa confusion, ce qui permet à Max de la regarder plus en détail. Elle est magnifique, ça ne fait aucun doute ! Une femme blanche avec un corps comme celui-là vaudrait une vraie fortune…

« Termine ton histoire.

— Au matin, ils m’ont sortie de la cage et un médecin m’a passé une visite. Puis ils m’ont enfermée de nouveau dans la cage, nue et avec les mains derrière le dos. Une femme, une vieille femme qui avait l’air européenne est venue plus tard. Elle disait qu’elle voulait m’aider. Elle m’a interrogée sur ma famille, mes amis, les raisons de mon voyage… Quelques heures après, ils m’ont amenée ici et m’ont mise dans une cage en-dessous, comme les autres… Où suis-je ? Qu’est-ce que c’est que cet endroit ?

— L’as-tu revue depuis ? Demande Max en ignorant ses questions.

— Oui, une fois, marmonne Tracy.

— Alors, comment va-t-elle t’aider ?

— Vous n’allez pas le croire, dit-elle dans un sanglot, c’est une lesbienne. Et elle est pervertie ! Elle m’a emmenée dans sa chambre. Elle m’a mis une barre de métal dans la bouche, comme un cheval, comme ce qu’ils tirent. Ça m’a fait mal aux lèvres. »

Max la regarde avec amusement. Il connaît les goûts de son hôtesse…

« Elle m’a attachée. C’était épouvantable. Elle a attachée mes coudes ensemble derrière mon dos, et mes mains, puis elle a attaché mes gros orteils à mes poignets… Je ne pouvais pas bouger. Ça faisait mal tout le temps. » LIRE LA SUITE

Traduction Henic

L’intégralité de ce récit de 71 pages est disponible dans la zone abonnés

TOME 1 : Prises
TOME 3 : La vente aux enchères



ZONE ABONNES L’abonnement vous permet :
- d’enregistrer et d’imprimer l’intégralité des textes publiés de manière illimitée durant la durée de votre abonnement,
- d’avoir accès à certains récits dont la teneur ne permet pas une large publication,
(NB : Si vous êtes déjà en possession d’un pass, entrez-le, selon le type de votre abonnement, dans une des 2 zones prévues ci-dessous pour accéder à la partie privée de RdF)

ALLOPASS OU PAYPAL
OFFRE DECOUVERTE (1 jours)
ABONNEMENT 7 JOURS
ABONNEMENT 15 JOURS
ABONNEMENT 1 MOIS





ABONNEMENT 3 MOIS





ABONNEMENT 6 MOIS





SE DESABONNER


Entrez votre pass abonné

OFFRE DECOUVERTE (code valable 1 jours seulement)


Commentaires

Logo de juan
vendredi 21 mars 2014 à 23h35 - par  juan

Merci,
Cela me rappelle les souvenirs d’un ami baroudeurs et grand amateurs de filles qui m’a raconté avoir vu de ses propres yeux, dans les années 80, des ventes de filles (en général pour de la prostitution, mais parfois pour la consommation personnel de riche client). C’était essentiellement au Cameroun, mais aussi dans les campagnes thailandaise ; et au prix d’une grande patience et d’un minutieux travail pour avoir accès là où les étrangers ne mettent normalement pas les pieds...
Je n’ai jamais eu l’occasion de voir cela de mes yeux, même si je sais que cela existe toujours de nos jours ; mais il m’a transmis le goût de l’excitation extrême de la situation d’acheter une femme, d’en être totalement propriétaire et de la pénétrer dans la foulée.
Certes, cela n’a rien à voir avec l’atmosphère de luxe de ce récit, mais l’essentiel est commun : l’excitation extraordinaire du sentiment de posséder une femmes dans tous les sens du termes, comme esclave et comme objet de pénétration...