Captive des indiens

Par Rupert von Hentzau
samedi 5 novembre 2011
par  Jeanne Franval
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Le troisième jour après qu’ils eurent pillé le campement des colons, les guerriers retournèrent à leur village. Luttant pour suivre derrière, épuisée et dépenaillée par trois jours de marche forcée, tirée par une corde en cuir attachée autour de son cou, Elisabeth Kempton avait cherché sans succès à s’échapper, espérant en vain que les sauveteurs parviendraient jusqu’à elle.

Le cœur lui manqua à la vue du village. La délivrance serait difficile, et probablement trop tardive, une fois que les guerriers l’auraient enfermée dans le rassemblement de tentes en écorce entourées par une palissade grossière. Comme le parti de guerre approchait, une foule croissante d’hommes, de femmes et d’enfants, sortit pour aller au devant d’eux.

Les guerriers brandissaient leurs lances, décorées des scalps fraîchement pris, exhibaient le butin tiré hors de leurs sacs, de l’habillement, des ustensiles et d’autres petits articles, facilement portables et utiles, qu’ils avaient pris aux blancs.

Elisabeth ne passa pas inaperçue. Un cercle croissant de villageois l’entoura pendant qu’elle trébuchait le long de son parcours. La plupart se contentaient de regarder ou de grimacer, de rire ou de faire des gestes. Quelques uns, la plupart du temps des adolescents mâles, lui donnaient de petits coups de bâton. Entrant dans le village, le parti de guerre alla directement au centre du campement. Là, près d’un large feu circulaire, un grand homme imposant attendait, bras croisés sur la poitrine. Elisabeth devina qu’il devait être le sachem de la tribu.

Ils stoppèrent devant lui, en l’apostrophant dans leur langue maternelle, qu’Elisabeth ne parlait ni ne comprenait. Ils lui présentèrent leur butin, puis traînèrent Elisabeth en avant. Ses liens furent détachés. Elle se tint debout, essayant de ne pas trembler, car il la regardait de haut en bas. Il proféra quelques injonctions d’une voix forte, puis se recula. Les guerriers se reculèrent également.

Soudain, la foule des femmes fondit sur Elisabeth, saisissant et déchirant ses vêtements, mettant en lambeaux ses habits abîmés après qu’elle ait été à moitié traînée dans la forêt pendant trois jours.

En quelques secondes, jupon, corset et bas furent tirés ou arrachés de son corps. D’une façon ou d’une autre, ses chaussures lui furent pareillement retirées, la pression de la foule la gardant parfaitement debout alors qu’elle ne reposait plus sur ses pieds. La foule se retira, laissant Elisabeth complètement nue devant tout le village.

Le chef émit un autre commandement incompréhensible. Deux des guerriers saisirent Elisabeth par les bras en la portant à moitié sur une courte distance, là où se tenait une sorte de rectangle fait de rondins de bois, une construction simple constituée de deux montants verticaux reliés par une barre transversale.

Ils tournèrent Elisabeth pour faire face au chef et lui élevèrent les bras. La barre transversale était juste à la bonne taille pour qu’ils puissent lier ses poignets dessus. Son coeur chavira lorsqu’elle contempla ce qu’ils avaient en tête. Alors, chaque guerrier se pencha et saisit une de ses chevilles. Son coeur battit encore plus vite pendant qu’ils écartaient largement ses jambes et les fixaient aux montants.

Le chef prit une torche et l’alluma au feu. Quand elle fut joliment incandescente, il l’approcha d’Elisabeth. Pendant qu’elle l’observait avec horreur, il souleva la torche et la plaça sous son aisselle droite.

Il la déplaça plus près, plus loin, plus près encore, brûlant légèrement avec soin les poils sous son aisselle. Puis il fit la même chose à son aisselle gauche. Après s’être légèrement reculé, il souleva la torche entre les jambes d’Elisabeth. Elle mordit sa lèvre, en sentant la chaleur contre sa zone la plus sensible.

Mais, là encore, il faisait attention dans l’application, en brûlant légèrement de loin sa toison pubienne, déplaçant la torche tout autour pour la supprimer complètement. Quand il eut fini, il jeta la torche dans le bûcher. La foule rassemblée rit et gesticula à la vue de cette femme suspendue, avec une fourche aussi chauve et exposée que celle d’une petite fille. Comme c’est étrange, pensa-t-elle. Ce doit être une grande humiliation à leurs yeux d’être ainsi exposée. Et une fois qu’elle eut pensé cela, et immédiatement après que le soulagement de ne pas avoir vécu pire se fut évaporé, elle commença à se sentir humiliée. Avec ses jambes si largement écartées, la pauvre protection qu’offrait les poils de son pubis envolée, ses parties les plus intimes, la plupart des organes sensibles, se trouvaient ainsi exposés à la vue des sauvages et la rendait tout à fait vulnérable.

On ne la laissa pas longtemps s’apitoyer sur son sort. La foule commença à se rassembler à l’entrée du camp. Chemin faisant, la plupart firent un détour par les huttes et s’en revinrent en portant des baguettes. A l’extérieur de l’entrée, ils formèrent deux lignes. Elisabeth avait entendu assez d’histoires racontées par les hommes de l’ouest pour savoir ce que cela signifiait. Elle serait forcée de relever le gant.

Deux guerriers qui étaient restés derrière elle la libérèrent de ses liens. Une corde fut attachée autour de sa taille, et ses poignets furent liés à cette corde
derrière son dos. Ils la menèrent à l’entrée, s’arrêtant juste devant les deux lignes des villageois, où chacun l’attendait avec une baguette de saule.

Deux guerriers se placèrent à l’extrémité opposée de la ruelle ainsi formée. Le chef donna un ordre. Elisabeth sentit un des guerriers donner un petit coup de lance dans sa croupe. Elle se mit à courir. Les villageois, depuis chacune des rangées, balancèrent des coups de baguettes. Sur la foi des descriptions qu’elle avait entendu, elle espérait être flagellée sur le dos, les fesses et les jambes. Ce que firent certains. Mais peut-être parce qu’elle était une femme, bon nombre d’entre eux visèrent ses seins, son ventre et ses cuisses. Ceux qui étaient rapides parvenaient à la cingler devant et derrière. Le guerrier avec la lance la poussait en avant à travers le tourbillon de baguettes de saule. Tout au bout de l’allée, un guerrier l’attendait. Elle bénéficia d’à peine une seconde pour reprendre son souffle avant qu’il la fasse pivoter sur ses talons et qu’un autre guerrier la pique sur les fesses avec sa lance. A nouveau, elle dut s’engouffrer dans le fourré de baguettes, chacun semblant viser une région sensible. Ses seins aux longues pointes n’étaient pas exceptionnellement développés, mais ils étaient agréablement pleins et quelque peu pendants.

Sans soutien, ils rebondissaient douloureusement. La flagellation permanente des baguettes devenait insupportable.

Elle fut renvoyée deux autres fois dans la forêt de baguettes. Déjà près de l’épuisement au début de son épreuve, elle commençait à perdre son équilibre. A la fin, elle s’effondra, pratiquement sans connaissance. Elle entendit à peine les hululements et les clameurs guerrières. Deux guerriers saisirent ses chevilles et commencèrent de la traîner de nouveau dans le village, le visage incliné face au sol. Une jeune adolescente eut la bonté de la saisir par les cheveux pour épargner à son visage la saleté. Les autres villageois saisirent l’occasion d’asséner une dernière fouaillée, une partie visant ses fesses, d’autres visant l’intérieur de ses jambes, bien que la femme prostrée les sentît à peine.

Quand Elisabeth reprit ses esprits, elle se trouvait sous une petite tente, pieds et poings liés. Une fille, peut-être âgée de douze ans, était agenouillée près d’elle, un tissu humide dans sa main. Elle essuya la saleté sur les contusions et les meurtrissures du corps d’Elisabeth.

Compte tenu de la structure de ses traits et de la coloration de son teint, de ses cheveux bouclés, il était clair qu’elle n’était pas une Indienne. Elisabeth la regarda d’un air interrogateur.

« Je devais m’appeler Becky, je pense, avant qu’ils ne m’aient amené ici, » dit la fille dans un anglais hésitant.

Elle n’avait pas pratiqué depuis un moment, de toute évidence.

« Quel jour sommes nous ? » demanda Elisabeth.

De par la légère clarté à l’extérieur, elle devinait que c’était la fin de l’après-midi.

« Ils vous ont obligé à courir hier. Vous dormez depuis lors. Vous avez faim ? » demanda la fille.

Elisabeth inclina la tête. La fille sauta à cloche-pied devant elle et s’éclipsa, revenant un moment plus tard avec une double poignée de grains de maïs cuits. Elle alimenta précautionneusement Elisabeth.

« Je n’ose pas vous délier, » expliqua t-elle.

Son activité avait attiré l’attention, malheureusement. A peine Elisabeth eut-elle terminé le maigre repas qu’un guerrier au regard effrayant survint, qui souleva le mince toit de la tente pour l’éclairer. Il délia Elisabeth et la jeta à ses pieds. La portant et la traînant à moitié, il la déposa devant le grand bûcher circulaire. Un solide poteau avait été dressé, vis-à-vis de l’estrapade qu’elle avait déjà affrontée.

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Commentaires

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dimanche 6 novembre 2011 à 11h22 - par  Un lecteur

Histoire très hard ? Il n’y est pas question de SM, de soumission ou de plaisirs, mais uniquement de tortures dans un cadre de guerre et de vengeance, de massacre progressif d’une personne.

Cela me semble être plus que très hard.

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samedi 5 novembre 2011 à 22h39 - par  Rêves de femme

L’histoire (mais ce n’est qu’une histoire !) est effectivement très hard. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle elle n’est disponible, dans son intégralité, que dans la zone abonnés du site et donc réservée à des lecteurs avertis.

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samedi 5 novembre 2011 à 21h33 - par  Un lecteur

Comment qualifier cette histoire en un mot ? Ignoble !!!!